Donovan Sheppard

Juriste d'entreprise, Senior Counsel, UCB

Passionné par les nouvelles technologies et l'innovation, il a complété son master en droit à l'UCL par un master complémentaire à l'UNamur, spécialisé en droit du numérique. Après avoir travaillé comme solo company lawyer chez Adneom, il a rejoint ING Belgique pour soutenir le département Procurement, ce qui l'a conduit à travailler aux Pays-Bas dans l'Innovation Hub en tant que Customer Journey Expert. Cette expérience non-juridique lui a offert une nouvelle perspective sur le métier de juriste d'entreprise, qu'il a ensuite approfondie chez Carrier en tant que Privacy Professional. Après un court séjour chez Mastercard, il occupe désormais le poste de Senior Counsel, Data Privacy et Global Data Protection Officer chez UCB.

Pouvez-vous retracer l'évolution de votre carrière jusqu'à présent ?

Passionné par les nouvelles technologies et l’innovation, j’ai complété mon master en droit à l’UCL par un master complémentaire à l’UNamur (DTIC, aujourd’hui connu sous le nom de master de spécialisation en droit du numérique).

Ensuite, souhaitant absolument travailler comme juriste au sein d’une entreprise, j’ai rejoint la société Adneom en tant que solo company lawyer. Après cette première expérience, une opportunité s’est présentée chez ING Belgique, pour supporter le département Procurement, qui m’a conduit à travailler aux Pays-Bas dans l’Innovation Hub en tant que Customer Journey Expert. Ce rôle non-juridique m’a poussé à adopter une perspective différente sur le métier de juriste d’entreprise, que j’ai pu développer chez Carrier en tant que Privacy Professional. Enchainant ensuite par un court séjour chez Mastercard, je suis maintenant Senior Counsel, Data Privacy et Global Data Protection Officer chez UCB, fleuron belge de l’industrie pharmaceutique.

Comment votre fonction au sein de votre entreprise actuelle a-t-elle évoluée au fil du temps ?

J’ai rejoint UCB en décembre dernier, donc cela fait seulement un peu plus de 6 mois que je suis en poste, ce qui laisse peu de temps pour une réelle évolution. Cela étant dit, je suis entretemps devenu manager et je pense avoir pu contribuer positivement au rayonnement de notre département, qui gagne en visibilité auprès du Comité Exécutif.

À quoi ressemble une journée/semaine type pour vous ? Quelles sont vos types de tâches préférées ?

Il n’y a pas une journée, ni une semaine, ni même un mois type lorsque l’on évolue dans le domaine de la protection des données, a fortiori dans une équipe très réduite et lorsque l’on reconstruit le programme de conformité à la protection des données ! On navigue entre analyse d’impact, revue de contrats et autres, tout en essayant de dégager du temps et de prendre du recul pour améliorer notre stratégie. Ce que je préfère ? L’accompagnement de projets d’une manière « Privacy by Design », c’est-à-dire en supportant les équipes de A à Z et en apportant des solutions qui allient protection de la vie privée et avancement de la recherche scientifique.

Quels sont les grands défis qui vous attendent ?

Je dirais que nos plus grands défis gravitent autour de deux axes. Le premier, et ce n’est une surprise pour personne, est que l’environnement régulatoire devient de plus en plus contraignant avec l’arrivée de nouvelles législations telles que NIS2, le Data Governance Act, l’EHDS et le EU AI Act. Le deuxième est que l’on voit une prolifération de législations similaires dans pratiquement tous les pays du monde et ce, à un rythme effréné, ce qui rend la tâche encore plus compliquée lorsqu’il s’agit d’établir un programme de conformité global.

En vue des élections du nouveau Conseil de l'IJE au mois de novembre prochain, pouvez-vous partager votre expérience en tant que membre de celui-ci ?

J’arrive doucement mais sûrement à la fin de mon deuxième mandat. Au cours de ces six dernières années, je pense que l’institut a fortement évolué grâce à l’équipe de Julie Dutordoir mais aussi grâce au rôle que joue le Conseil. Je vois vraiment cela comme un binôme qui peut échanger sur une multitude de sujets tels que le rôle de l’institut et comment le positionner, la clarification des besoins des juristes d’entreprise mais aussi, et surtout, comment faire connaître (et reconnaître) nos professions. Si vous souhaitez contribuer à cela et plus encore, je ne peux que recommander de poser votre candidature.

Hormis votre travail de juriste d’entreprise, quels sont vos centres d'intérêt ?

Je suis papa de deux petits garçons, âgés de 1 et 3 ans, et c’est évidemment la priorité numéro une. Je suis absolument convaincu qu’un bon équilibre est primordial, donc je prends également le temps de maintenir une activité sportive (principalement le foot) et de recevoir des amis pour un bon dîner. Lorsqu’un moment calme se présente, une bonne tasse d’un thé Pu Erh (ou un verre d’Armagnac, ça dépend de mon état !) permet de se détendre et de recharger les batteries avant de repartir pour un tour.